Ou l’art de réparer avant que cela ne soit cassé.
Le site Reporterre publie un entretien avec les auteurs du livre “Le soin des choses, politiques de maintenance”. Jérôme Denis et David Pointille, s’intéressent dans ce livre non pas seulement à la réparation, mais plus généralement à la maintenance au sens large. A ces personnes, souvent invisibles, qui par leurs actions quotidiennes, font en sorte que nos objets, nos infrastructures, fonctionnent.
La réparation est incluse dans la maintenance.
David Pointille
La différence est faite avec la réparation, dans le sens où la maintenance intervient avant que l’objet ne soit cassé. C’est un acte quotidien, souvent peu valorisé. Là où la réparation résonne avec un certain héroïsme.
Dans l’interview, ils évoquent le moment au XXième siècle (et de la société de consommation ?) où l’on a désappris la maintenance. En même temps que nous découvrions l’ère du tout jetable.
Des campagnes de communication aux États-Unis disaient que c’est antinationaliste de faire des économies de bouts de chandelle, qu’il faut absolument acheter parce que c’est un acte héroïque et patriotique.
Jérôme Denis
Comment revaloriser ces actions de maintenance ? comment redonner l’envie de faire durer ? Comment prendre autant de plaisir à réparer son vélo ou son téléphone, qu’à en acheter un nouveau ?
C’est en retrouvant de l’estime dans toutes ces tâches que l’on commencera à changer de modèle.
Le livre est assez long (je ne l’ai pas fini encore), mais terriblement intéressant, vous pouvez vous le procurer ici.
Et l’entretien à retrouver ici.